Invendus non alimentaires : un stock fantôme bien matériel
L'ADEME a publié en Novembre 2021 une étude inédite des gisements et des causes des invendus non alimentaires et de leurs voies d'écoulement.
Elle reprend 4 scénarios pour l'avenir
- Scénario 1 : réduction forte du gaspillage et développement du don
- Scénario 2 : limitation du gaspillage et renforcement du déstockage
- Scénario 3 : limitation du gaspillage et développement du recyclage
- Scénario 4 : augmentation des invendus et augmentation du don
- Scénario 4 bis : Augmentation des invendus et diminution du don
Partenaires : In Extenso, Phénix, Crédoc, Dons Solidaires, et l'Agence du Don en Nature.
Extrait du site agir pour la transition écologique de l'ADEME
"On parle beaucoup d’invendus alimentaires. Mais beaucoup d’autres produits sont également touchés par ce phénomène bien chiffrable. La part moyenne des invendus représente en effet 3 % du chiffre d’affaires des entreprises (qui varie de près de 9 % pour les produits culturels à 1 % pour les produits d’entretien).
Que fait-on aujourd’hui de ces invendus ? Un tiers est détruit ou recyclé (27 % recyclés, 5 % incinérés, 2 % enfouis) ; le stock restant est routé vers le déstockage, voire donné à des associations (c’est le cas à hauteur de 20 % des invendus dans le secteur de la mode par exemple).
Une étude de l’ADEME auprès des 12 principaux secteurs non alimentaires, de 70 acteurs et de 500 établissements, permet d’établir les principales causes de ces invendus. Selon l’ensemble des acteurs, c’est l’obsolescence marketing (changements de gamme, fins de série) qui est la cause principale de 34 % des invendus. Suivent les problèmes liés notamment à la surproduction (28 %) ou les constats de défauts mineurs altérant toutefois la performance des produits.
Dernière cause, en augmentation constante : les retours de produits liés au développement du e-commerce. Un élément qui doit nous responsabiliser en tant que consommateurs, d’autant plus qu’un retour de produit neuf aura aussi pour effet d’augmenter les émissions de CO2 ou les polluants rejetés dans l’air par les véhicules qui effectuent les transports entre les points de stockage et les lieux de livraison. Lorsque vous effectuez des achats en ligne, donnez-vous le temps de la réflexion (31 % des achats procèdent en effet d’une impulsion) et si vous avez un doute sur la taille idoine d’un vêtement ou d’une paire de chaussures que vous comptez acheter… peut-être est-il préférable de vous déplacer en magasin ?
Les recommandations de l'ADEME pour concilier e-commerce et éco-responsabilité : tuto E-consommateur et responsable